RSS
A-  A  A+

Pourquoi le réchauffement climatique bouleverse la vie des inuit : une conférence très appréciée au centre culturel

public conf inuitPourquoi le réchauffement climatique bouleverse la vie des inuit : une conférence très appréciée au centre culturel

La question du réchauffement climatique est plus que jamais d’actualité. Le nouvel accord international sur le climat, débattu en ce moment à la COP 21, a en effet pour but de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Cependant, de nombreuses régions du monde souffrent déjà des impacts du réchauffement climatique et sont confrontées à des problèmes à la fois environnementaux, économiques et sociaux.

C’est notamment le cas des régions arctiques et de sa population, les inuit. Cette problématique a fait l’objet d’une conférence passionnante, vendredi 27 novembre au centre culturel François Mitterrand. Le public a ainsi pu se familiariser avec ce sujet en écoutant puis en interrogeant Sylvie Téveny, ethnologue spécialisée dans le monde inuit et directrice de l’Espace culturel inuit Inuksuk.

En introduction, l’ethnologue a rappelé qu’actuellement, près de 150 000 inuit occupent de vastes territoires de la Sibérie extrême orientale jusqu'au Groenland en passant par l'Alaska et le Canada. Elle a ensuite expliqué pourquoi cette région du monde est particulièrement sensible au réchauffement climatique. Puis, en illustrant ses propos avec de nombreuses photos prises lors de ses voyages,  Sylvie Téveny, qui se rend dans cette région du monde depuis le début des années 90, s’est arrêtée sur les évolutions qu’elle a constatées au cours des 20 dernières années.

Ainsi, l’utilisation de la banquise saisonnière par les inuit est désormais bien plus dangereuse qu’auparavant, car elle est à la fois plus fine et plus éphémère, provoquant de nombreuses noyades parmi la population. Les difficultés pour aller pêcher le flétan, poisson auparavant le plus consommé, sont également dues à la transformation de cette glace de mer éphémère. Les difficultés de transmission des activités traditionnelles, l’impact sur la faune (amaigrissement des ours polaires et apparition d’insectes qui trouent la peau des animaux…) ont également été abordés.

Le public, passionné par l’intervention de l’ethnologue, a pu, à l’issue de la présentation, poser de nombreuses questions aussi bien sur le réchauffement climatique que sur le mode de vie des inuit aujourd’hui.

sylvie teveny